Huile de palme: le Cameroun veut porter la production à 600.000 tonnes d’ici 2025 et 800.000 tonnes en 2030
Les acteurs de la filière se sont réunis à cet effet à Douala le 25 octobre 2023 autour du ministre de l’Agriculture et du Développement rurale dans le cadre d’un atelier de concertation et de cadrage en prélude mise en œuvre d’une organisation interprofessionnelle en vue d’atteindre les objectifs Snd 30 dans le secteur agricole.
Par Destin André Mballa
Bien qu’en légère hausse de 200.000 tonnes par an, la production nationale d’huile de palme reste insuffisante pour satisfaire la demande locale. Le gouvernement est ainsi obligé d’importer chaque année entre 100.000 et 160.000 tonnes d’huile de palme. Ce qui coûte à l’État plus de 160 milliards de Fcfa l’an.
Pour inverser la tendance, le gouvernement a décidé de booster la production locale. Il est donc question de passer à 600.000 tonnes d’ici 2025 et 800.000 d’ici 2030 afin d’atteindre l’objectif de la Snd 30. A cet effet, les acteurs de la filière huile de palme se sont réunis mercredi 25 octobre 2023 à Douala dans le cadre d’un atelier de concertation et de cadrage préalable à la mise en œuvre d’une organisation interprofessionnelle de la filière huile de palme.
Le ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobé, qui a présidé l’ouverture des travaux, a indiqué qu’il est question pour le gouvernement d’accompagner les acteurs de la filière. Gabriel Mbaïrobé se dit convaincu de la capacité du Cameroun à atteindre les objectifs fixés avec le concours de l’interprofession qui devrait permettre de booster la production nationale avec la satisfaction du marché intérieur.
« Aujourd’hui l’huile de palme est l’une des filières qui greffe notre balance commerciale, nous importons entre 100.000 et 160.000 tonnes d’huile de palme chaque année ça représente 150 à 160 milliards de Fcfa et nous croyons que notre pays à les potentialités, notre pays a les moyens d’auto satisfaire la demande nationale. Aujourd’hui, il va falloir augmenter la productivité et régénérer les plantations âgées de plus de 40 ans. , la productivité autour de 400 kg à l’hectare, ce qui laisse croire qu’on peut arriver jusqu’à deux tonnes, donc il faut avoir des variétés plus performante, il faut utiliser la fertilisation, il faut augmenter la densité, il faut entretenir les champs, tout ceci a un coût, donc il faudrait donc que l’interprofession se mette en place pour pouvoir rechercher les moyens, de manière à répartir de manière équitable la valeur ajouté de chaque filière sur les acteurs de la filière. L’Etat dans son rôle régalien essaye de faciliter et d’accompagner les petits producteurs en ce qui concerne le ministère de l’Agriculture et du développement rural. Nous avons ici un dossier de convention tripartite entre une institution financière et un acteur d’opérateur privé pour que le petit producteur puisse régénérer sa plantation, la rendre plus productive et accéder aux crédits. » Gabriel Mbaïrobé. Ministre de l’Agriculture et du Développement rural.