Dénigrement du médicament Covid Organics (CVO) : quelles différences entre Essai clinique et Observation Clinique?
Tout le monde le sait, des chercheurs relevant du domaine de la médecine traditionnelle ont inventé un médicament appelé CVO (Covid Organics) dont l’utilisation pour la prévention et le traitement du Covid 19 s’avèrerait efficace.
Par Me Siméon WACHOU, Conseil Juridique.
Seulement, qu’il s’agisse de l’OMS, de l’Union Africaine, de la CEDEAO ou de nombreux médias internationaux, de nombreuses voix se sont faites entendre sur les effets secondaires de ce médicament, mieux sur sa dangerosité.
L’Oms a relevé l’absence d’essai clinique relatif à ce médicament pour le taxer de dangereux sur la santé humaine. Seulement, une question de droit taraude tous les esprits, celle de savoir si le Gouvernement Malgache a tort de diffuser le Covid Organics alors qu’il ne fait l’objet d’aucun essai clinique??
D’abord je voudrai vous indiquer qu’il y a bien une frontière entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne tant les concepts et les référentiels propres à chacun de ces types de médecine sont distincts.
Dans le processus normal de la recherche en médecine moderne , les essais cliniques constituent une étape essentielle à l’évaluation du médicament fruit de la recherche; ces essais cliniques sont une obligation juridique qui tire son fondement du corpus de règles qui constituent le droit international du médicament et de la recherche.
En principe et c’est le droit , aucun médicament fruit de la recherche en médecine moderne ne peut faire objet de commercialisation avant d’avoir satisfait aux essais cliniques dont seuls les résultats positifs permettent d’envisager la possibilité de validation du principe actif et mise sur le marché.
La pharmacopée traditionnelle quant à elle n’est pas juridiquement assujettie aux exigences d’essais cliniques relatifs aux médicaments qu’elle génère et lesquels sont aussi les fruits de la recherche.
Les médicaments traditionnels donnent lieu le plus souvent à ce que nous appellerons ici les observations cliniques. Il s’agit d’apprécier sur un ou des sujets donnés les effets d’un médicament traditionnel qui leur aurait été administré. Pour le cas du Covid Organics administré à de nombreux patients à Madagascar, il nous revient que bon nombre d’entre eux ont été guéris; toute chose qui ma foi troublerait la communauté médicale internationale.
Ensuite, le médicament traditionnel n’est pas assujetti aux mêmes contraintes que le médicament fruit de la médecine moderne à différents niveaux:
_ On n’a point besoin d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par une autorité publique compétente pour commercialiser un médicament traditionnel;
– Contrairement aux essais cliniques, le médicament traditionnel donne lieu aux observations cliniques sur un ou plusieurs sujets donnés.
– Si les essais cliniques en médecine moderne font une part belle au consentement du ou des sujets objet des expérimentations, en médecine traditionnelle, un ou plusieurs patients ou sujets donnés le plus souvent quoiqu’ils expriment leur consentement à être des sujets d’observations cliniques s’engagent librement à consommer les médicaments traditionnels à eux soumis.
La médecine traditionnelle contrairement à certaines fausses idées répandues au sein de l’opinion n’est pas une médecine clandestine, illégale ou illicite, d’ailleurs existe t’il des corpus de règles dans de nombreux pays et au niveau international sur ladite médecine, aussi parle-t- on même aujourd’hui de médicament traditionnel amélioré.
De nombreuses inventions en médecine traditionnelle font l’objet aujourd’hui de nombreux brevets sans que pour autant les inventeurs se réclament de la médecine moderne.
Une cohabitation entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle est à encourager.
L’OMS devrait cesser de fustiger l’activité de recherche médicinale africaine, car elle est unique , spéciale et dédiée aussi fondamentalement à la santé humaine.
Par ailleurs et c’est un fait les médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle peuvent aussi faire l’objet des essais cliniques afin d’en relever les effets bienfaisants et malfaisants.
L’artémisia rentrerait dans la composition du Covid Organics, de nombreux chercheurs européens dont le professeur Montagnier ont certifié l’efficacité de l’Artémisia dans le traitement du Covid 19.
Chaque État en dépit de nombreuses exigences règlementaires de l’OMS en matière de médicaments a l’obligation de pourvoir au bien être de sa population. Si pour le faire , elle peut trouver solution dans les plantes, cela est tout à fait correct.
