Criminalité bancaire et financière : la BC-PME engluée dans des manœuvres de corruption
La Banque Camerounaise des Petites et Moyennes Entreprises ( BC-PME) a sans nul doute maille à partir avec sa gestion et surtout sa productivité.
Par Siméon WACHOU, Expert en Intelligence économique et financière.
Cette Banque fût pourtant la matérialisation de la vision de S.E Paul BIYA , Président de la République, Chef de l’État en matière d’accompagnement des entrepreneurs , promoteurs de petites et moyennes entreprises.
La banque Camerounaise des PME est sans nul doute frappée par le syndrome qui frappe et plombe la productivité et la rentabilité de bon nombre d’entreprises publiques. De nombreuses entreprises publiques quoiqu’elles aient été soumises au contrat de performance continuent d’être perfusées par le Trésor Public.
Il y a pourtant manifestement lieu d’accompagner la BC-PME vers une certaine productivité et rentabilité. Les structures telles la CONAC ou l’ANIF auraient pu être d’un appui considérable auprès de ladite banque.
À date , il ne nous a pas été donné de constater que la BC-PME fait montre d’objectivité et de professionnalisme dans le traitement des dossiers de demande de crédits. Il n’est pas incongrue de relever que cette banque est engluée dans des manœuvres de corruption, toute chose compromettant ses chances d’émergence en contexte bancaire et entrepreneurial. Il lui manque une expertise interne en matière d’analyse du crédit et la préparation des dossiers juridiques pour les engagements bancaires.
La complaisance dans les procédures d’octroi de prêts et de crédits est l’une des causes majeures des difficultés de ladite banque. Quoique l’État est offert de procéder à une ingénierie des mécanismes de garanties de nouveaux concours financiers au profit de ladite banque, il ne nous semble pas qu’une telle mesure soit la voie de salut pour ladite banque.
La BC-PME qui sans nul doute se targue d’être une entreprise relevant du giron des entreprises publiques a pu certainement s’offrir des libertés en ce qui concerne le respect de la réglementation bancaire et financière. Elle a pu consciemment ou inconsciemment faciliter le blanchiment des capitaux et des financements illicites qui contribuent plutôt à fragiliser l’économie Camerounaise au lieu de la booster.
Il est impératif de procéder à un audit tant Juridique, financier, économique, comptable que commercial de ladite banque.
Il y a manifestement lieu de sauver cette banque afin qu’elle joue le rôle principiel pour lequel elle avait été créée d’autant plus que la classe entrepreneuriale éprouve des besoins criards de financement.
Dans une démarche d’intelligence financière Criminelle, il y a urgemment lieu de procéder à un diagnostic financier de ladite banque. Il y a donc concrètement lieu de mettre en œuvre des techniques de Juricomptabilité (science juridique portée vers la détection des fraudes en management public et en management privé) afin de déceler les goulots d’étranglement qui empêchent manifestement cette banque de remplir efficacement les missions qui lui sont assignées.
Il y a lieu d’expertiser les procédures internes de ladite banque, le profil des personnes qui y travaillent , le profilage de la clientèle, la recherche d’indices à même d’identifier les débiteurs véreux de ladite banque, mieux, il y a lieu de procéder à une évaluation des créances viables et douteuses de ladite banque afin de se faire une idée précise sur l’aptitude ou non du management de ladite banque de faire d’elle un véritable levier au service de l’entrepreneuriat au Cameroun.
