Cour suprême du Cameroun: le corps judiciaire revendique une revalorisation du traitement salarial
C’est l’une des doléances adressées au premier président de ladite cour par le président de la chambre judiciaire à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an le 26 janvier 2023 à Yaoundé.
Par Destin André Mballa
Le corps judiciaire a des attentes multiformes en 2023. Et le président de la chambre judiciaire de la cour suprême, Fonkwe Joseph Fongang l’a fait savoir au premier président de la cour suprême Daniel Mekobe Sone à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an le 26 janvier 2023 à Yaoundé. L’une de ces attentes porte sur la revalorisation du traitement salarial et de la prime de rendement.
S’il a reconnu et salué les efforts du premier président de la cour suprême qui selon lui a su redoubler d’ardeur au travail pour s’assurer que l’institution judiciaire reste et demeure « la gardienne de la paix sociale, de la fortune publique et la garante des libertés individuelles », le président de la chambre judiciaire souhaite le maintien du prestige du corps judiciaire « pour la consolidation de l’État de droit et l’éclosion d’une justice crédible, inspirant confiance au citoyen par la sécurité qu’elle procure ».
Outre la revalorisation du traitement salarial et les primes de rendement, le corps judiciaire dit attendre cette année, une réforme de la loi 2006/016 du 29 décembre 2006 modifie fixant l’organisation et le fonctionnement de la cour suprême, la dotation d’un immeuble siège à la Chambre des comptes, ainsi que l’impression du bulletin des arrêtes et le répertoire chronologiques de la jurisprudence de la cour suprême, la tenue régulière des assemblées générales et des réunions du bureau de la cour suprême.
Règlement intérieur du barreau
Les personnels magistrats et non magistrats souhaitent la poursuite de la formation continue et la communication du premier président de ladite cour à ses collaborateurs de leurs notices annuelles afin qu’ils soient informés des aspects qui appellent une amélioration de leur part. Bien plus, les personnels magistrats et non magistrats sont favorables à une réforme de la loi organique et du règlement intérieur du barreau, ainsi que de la mise en place d’une caisse des règlements pécuniaires des avocats, la révision des textes concernant la profession d’huissier de justice et aussi ceux relatifs à la profession des notaires. Tant de doléances dont certaines ne relèvent pas de la compétence du premier président de la cour suprême. Mais le corps judiciaire dit pouvoir compter sur son entregent pour voir ces attentes comblées.