Barrage de Nachtigal : des tests d’étanchéité effectués sur le canal de fuite
L’opération qui a débuté le 3 février consiste à vérifier l’imperméabilité des batardeaux aval afin de s’assurer des eaux provenant de l’usine vers le lit naturel du fleuve Sanaga en prélude à la mise en service du groupe n°1 d’une capacité de 60 MW ce premier trimestre 2024 dont les activités d’essais ont démarré depuis décembre 2023.
Par Destin André Mballa
La mise en service du premier groupe de 60 MW sur les 7 que compte le barrage de Nachtigal est imminente. Restent quelques derniers réglages. Si on s’en tient au dernière déclaration du ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston ELoundou Essomba, au sortir d’une rencontre avec le Patronat à Douala, le premier première turbine devrait entrer en service ce premier trimestre de l’année 2024.
Probablement ce mois de mars à en croire des sources. En prélude à cette étape, l’entreprise Nachtigal Hydro Power Compagny (NHPC) procède à des tests d’étanchéité sur le canal de fuite depuis le 3 février de l’année. Cette opération consiste à remplir le canal de fuite pour vérifier de l’imperméabilité des ouvrages notamment les batardeaux aval afin de s’assurer de la bonne évacuation de l’eau provenant de l’usine de production d’électricité, vers le lit naturel du fleuve Sanaga. Le remplissage s’est fait par pompage d’eau provenant de l’aval du batardeau en terre et séquencé en cinq phases distinctes soumises à des mesures d’auscultations et à des examens, visuels afin de s’assurer de la sécurité des personnes et des ouvrages. Selon NHPC, cette opération fait partie des activités des essais de mise en service prochaine du groupe n°1 Nachtigal, démarrées en décembre 2023.
Le canal de fuite d’un barrage est le canal qui reçoit et évacue l’eau passée par une turbine. Celui de Nachtigal a une longueur d’environ 800 m. il s’agit d’un ouvrage à section trapézoïdale qui comporte entre autres :
Un radier bétonné sur une épaisseur de 40 cm avec une largeur de 7 m. Des ancrages de 25 mm de diamètre et 2 m de longueur qui permettent d’assurer la stabilité des panneaux de 8,32×892 m en partie courante et espacés avec joints de dilatation de 2 cm. Des talaus subverticaux ancrés et protégés par du béton projeté.
