Affaire Martinez Zogo : l’information judiciaire se referme avec 17 inculpations dont 5 pour « complicité d’assassinat » et « assassinat »
Le juge d’instruction militaire, le colonel Nzie Pierrot Narcisse a bouclé son enquête approfondie le 1er mars 2024 au terme de laquelle près d’une vingtaine de personnes dont le lieutenant colonel Justin Danwe, le maire de la Commune de Bibey et trois éléments de la Direction générale de la Recherche Extérieure sont respectivement inculpés pour « complicité d’assassinat » et « assassinat » du chef de chaîne d’amplitude Fm, tandis que l’homme d’affaires, Jean Pierre Amougou Belinga et l’ex-Dgre, Maxime Eko Eko sont eux poursuivis pour « complicité de torture ».
Par Destin André Mballa
Le juge d’instruction militaire du Tribunal militaire de Yaoundé, le colonel Narcisse Pierrot Nzié en charge de l’affaire Martinez Zogo a bouclé son information judiciaire le vendredi 1e mars 2024. La fin de cette information judiciaire intervient quelques jours après la requalification des motifs de certaines personnes en détention.
C’est au total 17 personnes inculpées qui iront en jugement. Parmi elles, 5 sont poursuivies pour « complicité d’assassinat» et «assassinat». C’est le cas du lieutenant colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations de la Direction générale de la Recherche Extérieure (Dgre), le service de renseignement et de contre-espionnage du Cameroun et du maire de la Commune de Bibey poursuivis pour « complicité d’assassinat ».
Par contre; trois autres éléments de la Dgre, sont inculpés pour « assassinat ». L’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et Léopold Maxime Eko Eko, autrefois Dgre, les deux accusés les plus connus de cette affaire, seront quant à eux finalement poursuivis pour « complicité de torture ». La date du procès au tribunal militaire de Yaoundé n’est pas encore fixée, mais il devrait s’ouvrir assez vite croit savoir Me Charles Tchoungang, chef de file des avocats de Jean-Pierre Amougou Belinga.
La clôture de l’information judiciaire intervient treize mois après la disparition du journaliste. Elle aura en tout consommé trois juges d’instruction, dans un contexte tendu et de pression de tous ordres. Le procès qui s’annonce ne devrait pas échapper à cette ambiance. L’un des enjeux y afférent est de savoir s’il sera ouvert au public ou pas.