Affaire Martinez Zogo : ce qui ressort de la longue audition du patron de la Dgre Maxime Eko Eko par le juge d’instruction militaire
Inculpé pour “complicité de torture” dans l’assassinat de l’animateur, chef de chaîne de la radio Amplitude Fm, et en détention provisoire depuis le 4 mars dernier à la prison principale de Kondengui, le directeur général de la recherche extérieure a été entendu durant 8 h de temps la semaine dernière.
Par Polycarpe Xavier Atangana Eteme
Double clignotants du pick-up des éléments du Gpign (Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale) à l’aller comme au retour pour symboliser le code rouge, céder le passage. L’escorte motorisée et lourdement armée roule à vive allure.
A bord du car blanc de la prison principale de Yaoundé, est assis le commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko qui profite de la nature et ses gouttes de pluie à l’heure douce du soir, sortie de son local ce jeudi 17 août 2023 pour être auditionné par le puissant pénaliste juge d’instruction militaire Kwamo II Kwamo Aimé Florent dans le cadre de l’information judiciaire.
Inculpé pour les faits de « complicité de torture » la nuit du 3 au 4 mars 2023 dans l’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo il a été auditionné près de 8h 30 min.
Le juge d’instruction militaire assermenté Sikati Kwamo II qui a opté pour l’équité et la justice dans cette affaire lui a accordé le même temps d’audition que l’homme d’affaires camerounais, Jean Pierre Amougou Belinga qui l’a précédé la semaine passée dans cette arène judiciaire.
Sans être dans les secrets de l’instruction, une chose est certaines, beaucoup de questions ont été posées au patron du renseignement camerounais sur cette opération qui implique plus d’une dizaine élément de la Dgre, en particulier son chef des opérations, le Lieutenant colonel Justin Danwé. Etait-il au courant d’une telle opération ou pas ? lui qui est l’Adn le poumon des renseignements camerounais. Le juge creuse d’avantages.
Qu’est ce qui adviendra ?
A coup sûr, l’information judiciaire ne prendra pas fin avant le 4 septembre 2023 dans la mesure où il faut encore auditionner tous les membres du commando. C’est un dossier lourd qui nécessite un menu judiciaire étape après l’autre.
Ce contrat judiciaire entre les inculpés et le juge sera prolongé. Le temps long permettra à l’érudit du droit à la fin de l’information judiciaire de réécrire un autre réquisitoire soit pour la requalification des charges nouvelles ou maintenir celles actuelles qui seront contenues dans une ordonnances de renvoi devant le juge du jugement pour ouverture des débats, soit pour l’abandon des charges.
A l’heure actuelle, la température judiciaire est de 40° c dans cette affaire en attendant les prochaines auditions les semaines avenirs. Pour cette première journée, Maxime Eko Eko a terminé son audience à 18h00 min, clame toujours son innocence et quitte le tribunal militaire de Yaoundé à 18h 15 min contrairement à Jean Pierre Amougou Belinga qui était parti à 17h 15 min.