Fêtes de fin d’année au Cameroun : le ministère de la Défense appelle à une prudence et vigilance plus accrues
Au terme de la réunion spéciale d’évaluation sécuritaire présidée par le ministre Délégué à la présidence de la République, chargé de la défense, le 13 novembre 2023 à cinq mois de la fête de Noël et à six mois de la Saint Sylvestre, le chef de l’État, chef des armées appelle à une forte mobilisation des forces de défense et de sécurité pour une action globale plus efficace et pour une gestion efficiente des fêtes de fin d’année et de nouvel an 2024.
Par Destin André Mballa
Les fêtes de fin d’année se préparent en toute sécurité. A quelques semaines des fêtes de Noël et de nouvel an, le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense,Joseph Béti Assomo a présidé sur instruction du Chef de l’État, Chef des armées, Paul Biya, la réunion spéciale d’évaluation de la situation sécuritaire du pays, le lundi 13 novembre dernier dans la salle de conférence de son département ministériel à Yaoundé.
Y ont pris part, les Secrétaires d’État auprès du Ministre de la Défense en charge respectivement de la Gendarmerie Nationale et des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, le Délégué Général à la Sûreté Nationale, le Secrétaire Général du Ministère de l’Administration Territoriale, représentant le Ministre de l’Administration Territoriale, les responsables des services spéciaux de l’État, et le Haut Commandement Militaire conduit par le Général de Corps d’Armée, Chef d’État- Major des Armées. L’objectif de cette réunion d’évaluation est de passer au crible la situation sécuritaire du pays, qui reste relativement tendue, afin de mettre en place un dispositif sécuritaire conséquent.
Au cours de ces assises, les chefs opérationnels ont minutieusement fait le point de la situation exacte de leurs différentes sphères de responsabilités. Il en ressort selon le ministère de la Défense que dans la région de l’Extrême-Nord, le groupe terroriste Boko Haram persiste, mais des actions offensives des Forces de Défense en collaboration avec les Autorités administratives et en synergie avec les populations locales, à travers les comités de vigilance, en sus de la collaboration avec la Force Multinationale Mixte, la Commission du Bassin du Lac Tchad et les Armées nationales des pays membres, continuent de montrer leur efficacité.
Toutefois, a-t-il mentionné, plusieurs indications sécuritaires objectives qui invitent à la prudence et à une vigilance plus accrue. Il y a par ailleurs lieu de signaler la prégnance des problématiques de transhumance armée interétatique et d’insécurité transfrontalière tout au long de la frontière avec le Tchad, qui a fait l’objet d’une concertation bilatérale relative aux questions de sécurité transfrontalière avec les deux pays, les 02 et 03 octobre dernier, sur Instructions du Chef de l’État, Chef des Forces Armées, Paul Biya.
S’agissant des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les groupes terroristes armés privilégient depuis un certain temps une violence gratuite contre les populations civiles par la destruction de leurs biens et les enlèvements avec demande de rançon. À la frontière Est du pays, particulièrement avec la République Centrafricaine, les bandes armées sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Ce qui appelle à une extrême vigilance du dispositif sécuritaire dans cette région, afin d’éviter des incursions sur le territoire camerounais.
Au Sud et sur le plan maritime, la situation est relativement calme et bien maîtrisée. Les menaces maritimes, quant à elles, sont contenues grâce aux actions coordonnées par les Forces de Défense camerounaises et à la bonne coopération internationale avec les marines du Nigeria, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, du Sao Tomé et Principe et du Congo Brazzaville. Il faut dire que cette réunion a eu lieu quelques jours après l’attaque terroriste d’Egbekaw à Mamfe dans la région du Sud-ouest où plus de 20 personnes y ont perdu la vie.
Dans les métropoles
Sur la table de la réunion d’évaluation sécuritaire également. La situation des grandes métropoles: Yaoundé et Douala qui font face à une insécurité grandissante née des dysfonctionnements de la voirie urbaine ou de l’énergie électrique entre autres. Des préoccupations et bien d’autres qui exigent une attention particulière et des mesures préventives selon le ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense.
Pour Joseph Béti Assomo, y a lieu de prendre en compte, le mécontentement croissant d’une partie importante de la population, notamment des villes de Yaoundé et de Douala face à la décrépitude des voiries urbaines dans certains quartiers, le ramassage incertains et laborieux des ordures ménagères, les délestages de l’énergie électrique, autant de situation que nous devons de suivre de très près. « Nous devons pleinement être conscients de ce que la sécurité du pays en cette période toute particulière concerne l’ensemble du territoire national et tout mettre en œuvre pour éviter de mettre la parution de toute éventuelle source supplémentaire d’insécurité.
L’accent doit par ailleurs être porté sur les actions de prévention contre la criminalité routière. Le suivi étroit des causes de mécontentement social le contrôle des mouvements des personnes et des biens et la pro activité dans toute prise en compte des remous sociaux, l’anticipation dans la gestion des catastrophes d’origine humaine ou naturelle ; la lutte acharnée contre la violence urbaine et rurale », a déclaré le Mindef Joseph Béti Assomo.
