Barrage de Nachtigal : des journalistes à la découverte du centre d’information du public de Nhpc

Sur invitation de l’entreprise Nachtigal Hydro Power Compagny, les hommes de médias ont effectué une visite touristique de la structure et du chantier le 6 avril 2023 à Ndokoa dans le département de la Haute–Sanaga, région du Centre du Cameroun.

Par Destin André Mballa

Le jeudi 6 avril 2023, autour de 7h du matin, sous une pluie battante, un bus de couleur blanche quitte l’esplanade du siège de l’entreprise Nachtigal Hydro Power Compagny, sis à la nouvelle route Bastos à Yaoundé à destination de Ndokoa dans la Haute-Sanaga région du centre du Cameroun, localité qui abrite le site des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal.

A son bord, outre le conducteur, une poignée de journalistes et quelques membres de l’équipe de communication de cette entreprise chargée de conduire les hommes de médias au Centre d’information du public ( Cip) de Nhpc dans le cadre d’une visite touristique.

Au bout d’une heure de route, le bus arrive à destination après une escale à la cité d’exploitation où loge le personnel de Nhpc à Batchenga, dans la Lékié toujours dans la région du centre du Cameroun et où viennent d’embarquer deux jeunes dames, agents d’exploitation de ce barrage.

Au check-point de l’entrée du chantier, les journalistes ainsi que le personnel de communication de Nhpc se soumettent au contrôle effectué par les militaires en faction qui filtrent les entrées et sorties.

Après cette étape, le bus redémarre et arrive enfin au Cip de Nhpc qui se situe dans l’aire des entreprises à quelques dizaines de mètres de la sortie principale du chantier qui donne directement sur l’axe lourd Yaoundé-Mbandjock.

La délégation est accueillie chaleureusement par Vanessa Paradis, la responsable de cette structure. Elle installe aussitôt les visiteurs dans la salle de réunion du Cip. Débute alors la première étape de la visite touristique de la mégastructure.

Ici, les journalistes visiteurs échangent avec la responsable du Cip et de l’équipe de communication qui les briefent aussi et surtout sur les questions de sécurités sur le site : ce qui est autorisé et ce qui est interdit sur le chantier.

Ensuite, ils reçoivent des équipements de protection individuelle. La responsable du Cip les conduit à la galerie du Cip où les journalistes découvrent des photos, la maquette du projet et quelques vestiges issus des fouilles archéologiques, tout ceci accompagné des explications de la chef du Cip.

Visite touristique

La deuxième étape de ce voyage est marquée par la visite touristique du chantier proprement dite. Les visiteurs regagnent le bus et vont aussitôt à la découverte de la mégastructure en cours de construction. La première halte de ce voyage est faite au niveau du barrage principal qui selon Nhpc est construit en béton et mesure 1455 m de long et 14 m de hauteur.

Après cet arrêt, les journalistes visitent tour à tour la retenue d’eau de 27,8 mm3, le barrage de fermeture qui dispose de six évacuateurs de crues dont chaque ouverture entraîne d’importantes lâchées d’eau qui rendent la Sanaga très agitée. Les ouvriers en poste à ce niveau sont tous vêtus de gilet de sauvetage pour prévenir d’éventuelles noyades en cas de chute dans le fleuve.

Les hommes de médias découvrent aussi à proximité de cet ouvrage, le gigantesque canal d’amenée de 3,3km et 14 m de profondeur qui va drainer les eaux du fleuve du barrage de fermeture en amont, vers la centrale hydroélectrique d’une puissance de 420MW. Rappelons que cette centrale dispose de 7 groupes de 60 MW chacun et la mise en service de l’un d’eux est prévue à fin décembre 2023.

Selon les éclairages d’un agent exploitant de Nhpc, on apprend que sous ce canal de la taille du lit d’un fleuve se trouve un dispositif électronique de signalisation des anomalies notamment les fissures qui pourraient entraîner l’introduction de l’eau sous cette voie et perturber le fonctionnement du barrage.

Une hypothèse peu probable selon Nhpc en raison de la solidité de cet ouvrage. Le même exploitant explique aussi qu’après dix ans, le canal sera vidé temporairement de ses eaux pour laisser place aux travaux de maintenance.

Protection de la nature

Par la suite, les journalistes visitent aussi le poste de transformation où ils apprennent que cet ouvrage d’une capacité de 225 volts avec des lignes de transmission de 50 km est déjà achevé. Ils explorent aussi le canal de fuite, l’herbier de Nhpc qui dispose de nombreux spécimens d’arbres qui servent au reboisement des espaces en vue de protéger ces espèces et la nature.

La délégation est conduite au centre de traitement des déchets puis celui des eaux. Le centre de traitement des eaux est un composant important de Nhpc.  En effet, on apprend que c’est à cet endroit que sont acheminés toutes les eaux usées de Nhpc qui sont  alors traitées plusieurs fois dans les grands bassins d’eau qui contiennent d’énormes filtres.

Au terme de ce traitement, les eaux purifiées sont ensuite déversées dans la Sanaga. A travers cette méthode, Nhpc évite de polluer le fleuve Sanaga. En cours de trajet, les journalistes apprennent aussi qu’il est interdit aux personnels de Nhpc de pêcher et de consommer du poisson de la Sanaga ainsi que du gibier des forêts environnantes.

La raison selon l’entreprise est que gibiers et poissons appartiennent aux riverains de la zone d’implantation du projet et pour préserver la paix sociale on ne doit pas y toucher. Après ce moment chaleureux passé avec le personnel de Nhpc, les journalistes retournent au Cip puis à Yaoundé après une escale à la cité d’exploitation où ils prennent congés des deux exploitantes venus leur servir de guide durant leurs périples sur le chantier. 

Globalement les travaux du chantier avancent à un rythme soutenu avec un taux de réalisation de 83% à fin février 2023. Inauguré le 6 décembre 2022, le Cip bâti sur l’aire des entreprises est un lieu de découverte du projet sous tous ses angles. Il reste ouvert à touts les visiteurs qui n’ont qu’en faire la demande sur le site internet de Nhpc.