Lutte contre les bavures policières: gendarmes et policiers camerounais à l’école des droits de l’Homme
Ils ont effectué à cet effet une formation organisée par la Commission des droits de l’homme du Cameroun (Cdhc) il y a quelques semaines.
Par Destin André Mballa
Une quarantaine d’officiers de polices judiciaires (Opj) des unités de gendarmerie et de police de la ville de la région de l’Ouest du Cameroun ont été formés aux droits de l’homme le 14 mars dernier à Bafoussam.
Selon la Cdhc, cette formation va aider ces Opj à faire usage de la force conformément aux principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité, des principes fondamentaux pour le développement des sociétés justes. Elle permettra aussi aux OPJ de jouer le rôle envisagé pour eux dans la feuille de route et pour le travail dans le domaine de la justice, de la liberté et de la sécurité.
Ladite formation va ainsi éviter aux Opj des bavures dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Car au Cameroun les forces de maintien de l’ordre sont régulièrement accusées d’exactions par les citoyens en raison de l’usage excessif de la force dont ils ont souvent recours face aux populations civiles.
Dans la région du Nord-Ouest et du Sud-ouest du Cameroun en proie aux violences séparatistes, la Cdhc dénoncent régulièrement des atteintes majeures aux droits de l’homme et libertés.
Celles-ci s’illustrent souvent par des arrestations et détentions arbitraires, des conditions inhumaines dans les lieux de privations des libertés, l’utilisation des locaux de détention non officiels, les restrictions à la liberté d’expression, les violences, la torture, le mauvais traitement inhumain et dégradant.
La Commission cite également la corruption qui selon elle continue de présenter de graves difficultés à tous les niveaux de la procédure, l’intervention des forces de défense et de sécurité dans les domaines qui ne relèvent pas de leurs compétences, le manque de confiance des populations vis-à-vis des Fmo et la violence par l’approche mauvaise stratégie d’approche des usagers par les Fmo.
Pourtant, rappelle l’organisme, les Fmo doivent non seulement respecter les droits de l’Homme, mais aussi les protéger activement. Mais une simple connaissance des règles ne suffit pas pour les traduire en un comportement professionnel approprié, estime toutefois l’organisme.