Contentieux: Sogea Satom réclame plus de 20 milliards de fcfa à l’État du Cameroun devant la justice française
Cette enveloppe constitue d’une part, les dommages causés au cours de la réalisation du deuxième pont sur le Wouri à Douala la capitale économique et d’autre part, les pertes subies à la suite aux attaques des équipements par les séparatistes sur le projet de réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda qui relie la région de l’Ouest à celle du Nord-Ouest.
Par Destin André Mballa
20,5 milliards de Fcfa, c’est le montant exact que Sogea Satom réclame à l’État du Cameroun devant les juridictions françaises à Paris où elle sollicite un arbitrage.
Ce montant selon l’entreprise française des travaux publics représente d’une part les dommages causés dans le cadre de la réalisation du deuxième pont sur le Wouri à Douala, la capitale économique du Cameroun.
L’entreprise française parle de plusieurs cas de retards liés à la libération des emprises, le déplacement des réseaux, la cohabitation avec d’autres projets effectués par l’État.
D’autre part, Sogea Satom réclame à l’État du Cameroun 4,5 milliards de Fcfa en guise de perte de ses équipements. En effet, adjudicataire du contrat pour la réhabilitation des routes Babadjou-Matazem (17 km) et Babadjou-Bamenda (51,97 km), qui relient les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest, l’entreprise française a dû abandonner les travaux, en raison des attaques séparatistes qui ont souvent conduit à la destruction de ses équipements.
S’agissant du premier contentieux, l’arbitre français a demandé au Cameroun de payer la somme de 14 milliards de Fcfa. En réaction, le Cameroun a fait appel. A ce stade, Sogea Satom réclame désormais 16 milliards de Fcfa pour ce projet.
Mais, le ministre Nganou Djoumessi avait indiqué dans une interview accordée aux confrères du quotidien bilingue camerounais d’informations « Cameroon tribune » qu’en juin 2022 après examen, une somme de 1,5 milliard de Fcfa a été servie à cette entreprise du Btp, qui continue de contester l’enveloppe à ce jour.
Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi qui a échangé avec le nouveau directeur de Sogea Satom, Vincent Grandeau par vidéoconférence le 20 mars dernier a invité ce dernier à tabler sur les questions y afférentes.
