Cameroun : le ministère de la Défense confirme la mort d’un enseignant tué par un soldat du Bataillon d’intervention rapide
Un communiqué du chef de division de la communication du ministère de la défense du Cameroun, le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, qui précise que le soldat a été mis aux arrêts, revient sur les circonstances du drame survenu lundi 27 février à Moussourtouk dans la région de l’Extrême-Nord du pays.
Par Destin André Mballa
Dans un communiqué du chef de division de la communication du ministère de la Défense ( Divcom-Mindef), le 28 février à Yaoundé, le capitaine de Vaisseau, Cyrille Serge Atonfack Guemo parle d’un incident malheureux impliquant quatre soldats qui a entraîné la mort d’un civil dans la localité de Moussourtouk, arrondissement de Moutourwa, département de Mayo-Kani, région de l’extrême-Nord.
D’après le Divcom-Mindef, les 4 éléments permissionnaires rendus au village Moussourtouk pour convenances personnelles ont fait relâche dans un débit de boissons de la place. Ils y ont été rejoints par deux autres clients dont le nommé Ayang Kolfoung Etienne, enseignant au Lycée Bilingue de Kaele.
L’enseignant aurait reconnu l’un des militaires, le soldat de 2e classe Woulkam BaïBaï en service au 5e Bir avec qui il aurait eu quelques antécédents par le passé. Sous l’emprise de l’alcool, une violente altercation s’en est suivie entre l’enseignant et le soldat. Malheureusement, elle s’est soldée par la mort de l’enseignant ayant reçu un coup de poignard du soldat.
Le corps de l’enseignant décédé a été déposé à la morgue de l’hôpital de district de Kaélé. Le communiqué indique que le ministre délégué à la présidence chargé de la défense qui regrette profondément ce tragique incident a adressé ses condoléances les plus attristées à la famille, aux collègues et élèves de la victime si durement éprouvés.
Mise aux arrêts
Le ministère de la Défense indique par ailleurs qu’à titre conservatoire, le soldat de 2e classe Woulkam Baïbaï a été immédiatement interpellé, désarmé, démobilisé, sorti de la zone manu-militari et mis aux arrêts à la compagnie de gendarmerie de Kaele. S’agissant des trois camarades témoins de la scène, ils sont en cours d’exploitation approfondie à la Brigade territoriale de gendarmerie de Moutourwa.
Le ministère de la défense rassure également que les autorités administratives, judiciaires locales ainsi que les forces de défense ont ouvert immédiatement une enquête qui permettra de faire toute la lumière, de préciser les contours et les responsabilités de cette regrettable affaire qui fera l’objet d’un traitement légal rigoureux et de régulières communications d’étape.