Affaire Martinez Zogo: Amougou Belinga victime d’un complot selon ses avocats
Le conseil par la voix de Maître Charles Tchoungang parle de machination et harcèlement dont fait l’objet le président directeur général du groupe l’Anecdote avec un vice dans la procédure de son arrestation.
Par Destin André Mballa
Le collectifs d’avocats de l’homme d’affaire, Jean Pierre Amougou Belinga étaient face à la presse jeudi 16 février dernier à Yaoundé.
Au cours de ce point de presse qui s’est tenu à l’immeuble Ekang, Maître Charles Tchoungang a affirmé que le président directeur général du groupe l’Anecdote, est innocent de ce dont on l’accuse.
Jean Pierre Amougou Belinga selon lui nie toute implication dans l’enlèvement et l’assassinat du journaliste Martinez Zogo.
D’entrée de jeu, l’ex-bâtonnier Charles Tchoungang a fait l’économie de ce qu’il qualifie d’entorses à la procédure de son client suspecté comme étant le principal commanditaire de l’assassinat du chef de chaîne de la radio Amplitude Fm, animateur de l’émission quotidienne « Embouteillage ».
A la question de savoir si Jean Pierre Amougou Belinga, son client, connaît-il le lieutenant colonel Justin Danwe, directeur des opérations de la Direction générale de la recherche extérieure ( Dgre) les services de renseignements camerounais, présenté comme le cerveau du commando qui a enlevé et exécuté Martinez Zogo ? Le juriste répond à l’affirmative. L’homme d’affaires l’ayant lui-même reconnu pendant les auditions et confrontation devant la commission mixte police-gendarmerie, chargée de l’enquête.
« Dans la nuit du 7 février 2023, une première confrontation avec le lieutenant-colonel Danwe au cours de laquelle il a été demandé à monsieur Jean-Pierre Amougou Belinga s’il maintenait sa première déclaration selon laquelle il connaissait bien le colonel Danwe.
Il a répondu par l’affirmative, en indiquant notamment que ce dernier venait souvent le voir pour le dépannage et lui filait souvent des informations sur les activités sécuritaires frontalières avec la Centrafrique et la Guinée équatoriale. », Souligne l’ex-bâtonnier qui précise par ailleurs que ces relations antérieures ne font pas son client le ou l’un des commanditaires de ce crime odieux.
« Absolument pas ». L’avocat met également en doute la sincérité des dépositions du colonel Danwe, trop contradictoires les unes des autres.
«Les différents scénarios proposés par le colonel Danwe, caractérisés par des rétractations, des aveux contradictoires et des accusations légères, ne peuvent résister à une analyse sérieuse, car ils donnent l’impression d’être à tout moment sous influence. », l’avocat qui a décrié un vice de procédure dans l’arrestation de son client a également révélé l’ouverture d’une enquête parallèle à celle prescrite par le président Paul Biya dans le cadre de cette même affaire.
Rappelons que cela fait déjà deux semaines que le patron du Groupe l’Anecdote est toujours en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie à Yaoundé en compagnie de quelques collaborateurs. Présenté au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire,la semaine dernière, le Pdg du Groupe l’Anecdote a été renvoyé au Sed pour complément d’enquête.
